Sylvain KOUSSE

Fêtes de fin d’années, un calvaire pour les animaux domestiques

Le marché de bétail et de volaille se font une fortune folle dans la période des fins d’années au Burkina Faso. En matière de la consommation de viande, les burkinabés sont parmi les populations les plus consommatrices. Malgré la montée en flèche des prix, chaque burkinabé lambda quelque soit son revenu fera tout ce qui lui est possible pour se procurer ne serait-ce qu’un poulet. Et cela afin de changer le menu du jour favorisé par les fêtes.

Le problème majeur ici se situe au niveau du transport, de la garde et de la vente des animaux.

images images transport de vollaille

Il n’est pas rare de voire un cycliste avec une centaine de poulets accrochés de part et d’autre sur son vélo. Les guidons sont surchargés, les porte-bagages prolongés par du bois afin d’obtenir un grand espace pour plus de volaille. Sur les motocyclettes le scénario est toujours le même. Chèvres et moutons sont transportés de tels sorte qu’à les voire, ils font pitiés et donne souvent pas envie de les consommés.

Le pire des calvaires que vivent les pauvres bêtes, c’est surtout leur transport avec les camions remorques. Les animaux sont attachés à même les carrosseries du camion à l’extérieur. Il faut préciser que leur transport se fait sur une très longue distance. Certains n’arrivent même pas vivant à destination. Les vendeurs sont souvent obligés de les tués en cours de route avant de venir vendre leurs carcasses sur le marché au grilleurs qui en font de bonnes affaires.

Bienvenue encore dans ce même calvaire pour les animaux, car nous sommes en fin d’année. La Noël et le 31 décembre se trouvent être les jours fatidiques pour ces pauvres bêtes.


Y a-t-il une vie après le règne

Pourquoi les chefs d’états africains ne jouissent pas tous d’une meilleures vie après leur règne ?

La réalité dans les pays africains est que nos très chers présidents ont acquis le plaisir de vouloir régner à vie. Mais à leur grand désespoir, ils sont très souvent surpris par leur départ. Car n’ayant pas prévu une vie après le trône, ils se retrouvent errants ça et là tel un chien enragé, ou un SDF (Sans Domicile Fixe).

Mais qu’est-ce qui conduisent nos leaders africains à oublier qu’ils doivent préparer une vie après leur règne ?

Les pays de l’Afrique francophones sont ceux qui ont plus de soucis à ce niveau à mon humble avis. Les chefs d’états de l’Afrique francophone, ont, je crois bien le même syndrome du règne éternel si je ne m’abuse. Nous pouvons prendre l’exemple de la famille N’gnanssimbé du Togo, la famille Bongo du Gabon et j’en passe. Les chefs d’Etats africains ont tendance à ne pas vouloir quitter les palais présidentiels. Ils organisent des élections qu’ils savent pertinemment qu’en aucun cas ils ne vont perdre. Et les éternels opposant finiront leurs salives à revendiquer la transparence électorale.

Pourquoi ai-je insinué que ce sont les chefs d’Etats des pays de l’Afrique francophone ?

A ma connaissance tous ceux que j’ai cités sont des chefs d’Etats des pays de l’Afrique francophone. A la suite de cela, il faut dire que la France elle-même y est pour quelque chose dans cette affaire de règne éternel au pouvoir des chefs d’Etats. La France n’a jamais voulu réellement donner l’indépendance à ses anciennes colonies. On se rappel que le Général De Gaule à précisé que, je cite : « Ceux qui veulent leur indépendance, qu’ils la prennent avec toutes ses conséquences… ». Alors pour ma part je comprends que la France cherchait toujours à avoir une main mise sur l’Afrique. La France donc soutient les pays africains dont les chefs d’Etats font leurs affaires. C’est-à-dire que la France permet à certaines personnes de régner parce que ces derniers protègent les intérêts de la France dans la sous région.  Parlant des intérêts je vais citer comme exemple les mines (or, manganèse, diamant…) et les puits de pétrole.

Mais qu’en est-il des présidents qui ne font plus leurs affaires ?

Les chefs d’Etats approuvés par la France une fois installés, se voient comme des « Rois », et ils créent ainsi un réseau puissant tout au tour d’eux assurant de ce fait la pérennité de leur règne. Pensant être fort plus que la mère France ces chefs d’Etats font souvent fi des conseils qu’elle leur donne. Et c’est en se moment qu’arrive la période fatidique de la déchéance.  Comme exemple on a Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire, Dadis Camara de la Guinée, et mon très cher ex président Blaise Compaoré du Burkina Faso.

Parlons du dernier président cité, Blaise Compaoré. Au Burkina Faso pratiquement tous les postes stratégiques étaient occupés par des adeptes de la majorité politique en son temps, le fameux CDP (Congrès pour la Démocratie et le Progrès). L’atmosphère sur le plan politique, économique et même sociale était lourde et tendue. N’importe qui pouvait se permettre de faire n’importe quoi sans qu’il ne soit poursuivit parce que tout simplement il est du parti au pouvoir. Mais Blaise Compaoré n’ayant pas écouté les conseils des Etats Unis à travers son ambassadeur et de la France qui l’a installé président s’est retrouve face à une population incontrôlable. Et voulant esquiver une démission par tout les moyens, il se retrouve coincé et sans issu. Par finit c’est cette France qui lui avait conseillé qui reviendra à son secours afin de le sortir de ce beau pétrin.

Que devient mon très cher ex président Blaise Compaoré ?

Après être secouru par la France, il est conduit chez ses beaux parents en Côte d’Ivoire chose qui n’est pas permise dans son ethnie d’origine (Mossi). Car les mossi disent : « il n’est même pas permis à un mossi de dormir chez ses beaux parents ». Là c’était juste une petite parenthèse. Le séjour de Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire va susciter des réactions au sein de la population ivoirienne. Car des pros-Gbagbo trouvent qu’il est celui qui a soutenu la rébellion en Côte d’Ivoire. Blaise ne passera que quelques semaines en Côte d’ Ivoire avant de s’envoler pour le royaume chérifien.  Lors de son départ pour le Maroc nombres de spéculations ont été fait le concernant. D’aucun disaient : « Il est allé pour se faire soigner » et d’autres : « Il est allé pour s’y refugier car la Côte d’Ivoire ne veut plus de lui ». Mais au Maroc également, son arrivée n’a pas reçue un accueil chaleureux. Car des partis politiques de gauche refusent son exile sur le sol marocain. Blaise Compaoré se doit de rebrousser chemin car il est devenu comme un SDF ou  comme un lépreux pendant la période biblique (ancien testament).

La question que je me pose et que j’adresse à tous mes lecteurs : Blaise a-t-il préparé son après règne ?

Une dernière question que je pose à mes chers présidents africains et particulièrement ceux de l’Afrique francophone : Avez-vous songez à préparer votre vie après le règne ?

www.france24.com AFP


L’information, la presse à la une du quotidien des Burkinabé

Pour paraphraser un l’adage qui dit ceci : « pour cacher une information aux africains, il faut l’insérer dans un livre ». Pour faire allusion au fait que les africains n’aiment pas lire. Dans cette petite histoire que je vais développer, je dirai tout simplement que pour cacher une information aux burkinabé, il faut l’insérer dans un livre. Effectivement la population du pays des hommes intègres ne sont pas très accros de la lecture.
Mais depuis l’insurrection populaire du 30 octobre l’univers médiatique en particulier les journaux se font de bonnes affaires. Alors cet adage pourrait être ramenée à : « Pour cacher une information aux Burkinabè, il ne faut pas l’insérer dans un journal». Il faut dire que tous les burkinabé qui ont pu fouler ne serait-ce qu’une fois en passant les bancs de l’école s’intéresse aux journaux. Chacun de son côté cherche à être au parfum du déroulement de l’actualité sur la fameuse transition qui fait bouger même la communauté internationale.
Dans cette situation où il faut suivre les informations au jour le jour, même un iota de l’information sur la situation nationale ne peut échapper à la vigilance du citoyen lambda. Sur les lèvres ce sont des discussions très nourries sur des sujets comme par exemple « le départ de Blaise est un coup monté par l’armée », « Yacouba Isaac Zida chef d’Etat actuel est le bon petit de Blaise Compaoré » ou encore « François Compaoré frère cadet de Blaise compaoré était celui qui gérait le pouvoir ! » etc. Les dizaines de presses que comptes mon pays sont achetés comme de petits pains. Il vous suffit d’engager un débat sur la situation nationale et vous entendrez de part et d’autre : « Dans le journal X il a été dit ceci, et un autre dans le journal Y voici la version qui a été dite, etc. »
Cet engouement de la population à lire la presse est vraiment époustouflant. La réalité est qu’il arrive même que certains journaux du jour ne suffisent pas. Et il faut préciser surtout si ledit journal traite d’un sujet très sensible que les autres n’ont pas touché. Mais à quand durera cette ferveur à lire les journaux, est-ce seulement pendant la période de recherche d’un organe transitoire ? Où est-ce que cela va durer pendant toute la période transitoire jusqu’aux élections libre et transparentes ? La dernière question c’est de savoir si les burkinabés vont faire une exception afin que la lecture des journaux devienne une habitude dans leurs quotidiens ?
Comme le dit un autre l’adage populaire : « Qui vivra verra ! ». A bon entendeur salut !

Crédit photo Sylvain KOUSSE


Après le pillage l’heure est à la restitution

Le 30 octobre 2014 est une date inoubliable dans mon très cher pays le Burkina Faso. Blaise Compaoré a été délogé en une journée de son fauteuil présidentiel après 27 ans de règne. Cette journée à aussi été une occasion pour certaines personnes mal intentionnées de se livrer à de sales besognes. Cette journée a été accompagnée de casse, de morts et surtout de pillages à grande échelle presque sur toute l’étendue du pays. Des magasins de vivres, de motos, de marchandises diverses et même des services publics n’ont pas échappé aux actes de vandalisme.

Pendant que la majeure partie de la population se trouvait sur la place de la révolution lieu de la rencontre pour les marcheurs, d’autres groupuscules dans les quartiers périphériques s’activaient à piller et à casser les magasins. Personnellement, je me suis rendu sur l’un des sites afin de faire des photos, ma grande surprise fut la présence massive de femmes et de jeunes filles sur les lieux. Les jeunes filles sont celles qui incitaient les hommes à affronter les forces de l’ordre afin qu’ils libèrent les lieux pour leur permettre de casser. J’ai alors tenté d’obtenir un entretien avec un jeune pour savoir ce qui le motivait à se joindre à un tel mouvement. Sa réponse a été la suivante : « Je crois qu’il est mieux que je me joigne à ces gens pour avoir ma part du butin, car même si je ne le faisais pas, tôt ou tard je devrais payer ce que je n’ai pas volé. Après ces casses, c’est sûr que le gouvernement nous le fera payer à travers les impôts, ou par l’augmentation du prix de l’essence ». Ce jeune homme était convaincu que le mieux était de piller. Juste à côté je rencontre deux autres jeunes, qui disaient ne pas être intéressés par les vivres, mais par un magasin de montage d’engins à deux roues dans la zone. Il faut préciser que les pilleurs prétendaient que les magasins et commerces pillés sont la propriété des personnes ayant un lien avec le pouvoir déchu. Vérité ou simple mensonge pour justifier leur acte ?

Maintenant, revenons à l’aspect restitution. Le 11 novembre de retour de mon service, je me suis trouvé face à un attroupement de badauds devant une cour. Grand étonnement quand je me suis retrouvé face à des agents de la gendarmerie qui ordonnaient à un jeune homme de charger un véhicule avec des sacs de riz, de sucre et de blé. Le jeune homme suppliait les gendarmes de le laisser, mais ceux-ci lui on sommé de grimper sur les sacs afin de les accompagner au poste. Ce qui fut fait. En me renseignant, j’ai obtenu l’information qu’il s’agissait d’une phase de recherche des pilleurs du 30 octobre 2014 date de l’insurrection populaire au Burkina. Et j’ai appris que depuis le matin la gendarmerie effectuait un nettoyage dans le quartier et que c’était au moins la troisième personne que l’on avait dénichée.

A mon humble avis je trouve que c’est une bonne chose que la gendarmerie retrouve les casseurs. Car en toute sincérité ces gens n’étaient que des profiteurs qui ont trouvé des astuces pour accuser certaines personnes d’être en relation avec le pouvoir déchu afin de les ruiner..

Quelques images du 30 octobre 2014:

Crédit photo Sylvain KOUSSE
Crédit photo Sylvain KOUSSE
Quartier Karpala pilleuses !
Crédit photo Sylvain KOUSSE
Hotel Azalaï
Crédit photo Sylvain KOUSSE
Assemblée Nationale
Crédit photo Sylvain KOUSSE


Un cas d’Ebola au Burkina Faso

Le peuple Burkinabé a décidé d’exprimer son ras le bol face à la situation politique qui sévit dans le pays.

Depuis que la décision a été prise de passer au référendum concernant la modification de l’article 37 de la constitution, les gens n’ont point cessé de manifester.

Aujourd’hui 28 octobre 2014, l’opposition et certains regroupements de la société civile ont répondu massivement à l’appel pour la marche.

Des slogans divers ont été scandé à travers les rues de l’itinéraire de la marche. Parmi ces slogans, nous pouvons citer:

Blaise dégage, Libérer Kossyam, Blaise Ebola, Blaise Heiiii! Etc. C’est autant de slogans qui fusaient de partout.

 

crédit photo Sylvain KOUSSE
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