Sylvain KOUSSE

Faut-il tout attendre des dirigeants ?

Faut-il tout attendre des dirigeants ?

L’Afrique a la grande manie de toujours attendre des dons de l’extérieur : l’Europe, l’Amérique, l’Asie. On pourrait se demander : est-ce une maladie ou une simple paresse de la part des africains et de leurs dirigeants ?
Durant presque tous les mandats des différents présidents, il faut que ceux-ci se rendent à chaque fois au près des bailleurs extérieurs. En effet, c’est pour de demander des financements pour l’exécution de leurs programmes présidentiels.
Le Burkina Faso, pays des hommes intègres ne dérobe pas à cette pratique.
Au Burkina plusieurs projets sont finances par des organismes non gouvernementaux. Ils mettent à la disposition du pays des écoles, des dispensaires et bien d’autres infrastructures.
A l’Est du Burkina, plus précisément à Bogandé dans les villages de Kottia et de Leoura, des actions ont été menées. Souvent par des partenaires extérieurs ou par des fils du pays

  1. Une école construite par l’UNICEF

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A Kottia, il s’agit d’une action menée par un organisme international et de très grande renommée. J’ai nommé ici l’UNICEF.
En effet, l’UNICEF a construit une école primaire depuis les années 1996 pour le village. Une école de trois classes, ce qui signifie que les recrutements d’élèves ne se font qu’une année sur deux. Il faut que la promotion recruté cette année puisse avancer d’une classe.

Ce qui est écœurant dans toute cette histoire, est que l’école de nos jours est très délabrée. On pourrait se demander à qui la gestion de cette infrastructure incombe ? Si c’est à la commune, alors que fait la mairie ? Si c’est également à un plus haut niveau que fait le ministre de l’éducation national ?

L’image actuelle de cette école reste vraiment à désirer. Il y a surtout un risque d’écoulements du toit en saison de pluie. Il est quasiment impossible de rester dans de tels bâtiments pour étudier. En plus de cela je trouve inadmissible que durant environs 16 ans les autorités n’ont pas pu construire trois autres classes pour cette localité (Kottia).

Mis à part l’inaction des autorités, j’interpelle les populations bénéficiaires à se réveiller.

En plus de la mauvaise gestion des infrastructures on pourrait également se poser la question sur la qualité de l’éducation. Sans vouloir mettre en doute la compétence des enseignants, il faut dire que l’école n’a pas pu faire 50% de réussite au CEP session de 2016. Juste 3 élèves sur 19 présentes à l’examen ont réussi. Alors dans de telles situations ou va l’éducation des enfants dan les zones rurales éloignées n’ayant pas suffisamment d’infrastructures ?

  2. Une ambulance offerte au centre de santé de Leoura

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Une autre situation des plus sidérantes que j’ai constate, est l’inutilisation d’une ambulance par le centre de santé de Leoura. Il est vrai que le plus souvent on attend de l’aide venant de l’extérieur ou des dirigeants, mais il y a aussi des gens de bonne foi, fils et des filles du continent qui se soucient de la situation de leurs compatriotes des zones rurales.

Pourtant, Cette ambulance offerte par un fils du village en 2014, est restée inutilisée jusqu’à nos jours. Les raisons de ce blocage sont diverses et l’on ne sait où se situe la vérité. Certains disent que c’est dû au fait qu’il n’y a pas de brancard installé dans l’ambulance, alors qu’il y en a de disponible dans un tricycle transformé en ambulance. Et d’autres par contre expliquent qu’il faut une réunion administrative avant de mettre l’ambulance en service.

Dans tout cela c’est la population bénéficiaire de cette offre qui en sort perdant. Puisque le centre de santé est obligé d’utiliser un tricycle en guise d’ambulance pour transporter les malades de Leoura à environs 16 Km du centre médical de Bogandé, sur une voie rouge avec des secousses à ne pas en finir. Alors qu’une pareille condition de transport peut provoquer l’aggravation de la maladie du patient voir même le conduire à la mort.

Alors si les gouvernants ou dirigeants ferment l’œil sur certaines choses. La population qui jouit de ces dons se doit d’agir ne serait-ce qu’en initiant des stratégies pour prendre soins des locaux et des mobiliers qui leurs sont offerts. Il faut aussi que nos dirigeants actuels forgent un esprit d’indépendance, comme le dit un adage : « quand on te lave le dos, il faut te laver la face » ou « on ne peut te donner une femme et t’offrir aussi une natte ».

Chers africains et particulièrement chers Burkinabés réveillons-nous pour la prospérité de notre nation et pourquoi pas de notre continent.

Sylvain KOUSSE


Blanchiment d’argent, à qui la faute ?

L’homme est toujours ce qu’il est. Comme le dit le chant du reggae maker ivoirien Alpha Blondy « C’est le peuple qui t’acclame pour te faire monter et c’est ce même peuple qui va t’acclamer pour te faire descendre ». Eh ! Oui ! Ce qui est arrivé à l’infortuné Blaise Compaoré, est en train d’arriver à ceux qui ont accepté de prendre la tête du Burkina Faso pendant la période transitoire. Actuellement le Général Yacouba Isaac ZIDA (galon de général acquis sous la transition) et notre chère président Michel KAFANDO sont devenus la proie des polémiques. Et cette polémique qui semble se confirmer par des preuves qui poussent de presque partout est à mon avis à prendre avec des pincettes. Cette affaire qui parle de parcelles vendues d’une manière illégale est en train de mêler même certains partisans des OSC (Organisations de la Société Civiles) à l’exemple de Guy Hervé Kam du Ballais citoyen. Mais ce qui est inquiétant dans tout ce brouhaha, c’est que l’on se concentre très souvent sur des futilités de ce genre, et on laisse ce qui est sous notre nez passer. Actuellement on ne parle plus des Généraux fautifs lors de la transition (Gilbert Diendéré, Djibril Bassolet) et leurs acolytes. Alors que l’heure n’est pas aux tergiversions. En plus il me semble que nous sommes également en train d’oublier l’affaire Guillaume SORO qui selon les dires semble être impliqué dans la tentative de déstabilisation de notre cher Burkina Faso. On oublie aussi le plus important qui est de ramener Blaise Compaoré, son frère François Compaoré et tout ceux qui l’ont suivi dans sa fuite. Alors qu’est ce que les burkinabés ont comme problème ? Nous ne cherchons jamais à résoudrez les choses qui sont prioritaires et urgents. Mais ont est toujours prêt à nous rabattre sur les futilités, après on est surpris d’être dans la dérive. J’invite les autorités à regarder ce qui est prioritaire et urgent pour notre pays et ne pas s’attarder sur certaines choses qui pourront être résolus en un clin d’œil. Regardons à autre chose d’abord qu’à cette histoire de blanchiment d’argent.
Le Burkina a besoin d’être reconstruit, mettons nous au travail sinon les cinq premières années du mandat du président Rock Marc Christian KABORE ne servirons à rien. Et dans cette même logique nous seront toujours en train de vouloir vérifier si eux aussi ils n’ont pas détourné des fonds, ainsi de suite ce sera un éternel recommencement.
Alors si le gouvernement pense qu’il y a eu des problèmes vraiment cruciaux, qu’il réquisitionne les parcelles à conflit, et termine d’abord les tâches primordiales avant de s’intéresser à ces futilités.
A bon entendeur salut !


Le film burkinabè, fiction ou réalité ?

Le Burkina Faso pays des hommes intègres a traversé beaucoup de situations délicates depuis la chute de l’ex-président Blaise Compaoré. Est-ce la fin des troubles pour ce pays ? Plusieurs questions restent en suspens. Qu’elle sera le sort de Blaise Compaoré, de François Compaoré frère cadet de Blaise, d’Alizèta Ouédraogo belle-mère de la famille Compaoré ?…

Au moment de l’insurrection populaire, les Burkinabè se sont réjouis du départ d’un dictateur qui a régné près de trente ans. Peu près les troubles ont commencé, des troubles fomentés par des ex-éléments du parti majoritaire, ce qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Les hommes de l’ancien régiment de la sécurité présidentielle (RSP) ont passé leur temps à menacer et à saboter les efforts de l’organe de la transition. Une attitude qui a conduit à la destitution de certaines personnes du gouvernement de la transition que l’ex-RSP ne trouvait pas digne d’occuper des responsabilités, notamment d’être ministre de la Sécurité (Denise Auguste Barry).

A la suite de ces actions, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida celui qui semble être l’acteur principal de ce film burkinabè avait évoqué des conspirations contre sa personne. Des déclarations que plusieurs Burkinabè ont prises à la légère. Car certains affirmaient que le gouvernement de la transition faisait de telles déclarations pour prolonger le mandat de la transition. Mais la surprise de la population fût très grande quand le 16 septembre 2015, ce même RSP mettait aux arrêts le président de la transition Michel Kafandoson premier ministre le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida et plusieurs ministres de la transition.

Le coup du RSP avait été bien préparé. En faisant partir le ministre de la Sécurité Denise Auguste Barry et en le remplaçant par un certain Paré tout avait été bien calculé, car ce dernier s’avère être le complice des putschistes du 16 septembre. Ce que ces putschistes avec le général Diendéré à leur tête avaient oublié, c’est que le peuple burkinabè qui a fait partir leur chef Blaise Compaoré, n’était pas prêt à revoir un élément proche de ce dernier au pouvoir quelle que soit la manière dont cette personne arriverait au pouvoir. De surcroît par une tentative de putsch des plus lamentables que l’on puisse citer dans l’histoire.

Le peuple burkinabè s’est encore une fois de plus sacrifié en demandant le départ pur et simple de ses indésirables du palais présidentiel Kosyam. Mais vu le bras de fer déloyal entre la population et le RSP qui était armé jusqu’aux dents, la population a une fois de plus imploré l’intervention des autres corps de l’armée. Ceux-ci ayant subi durant plusieurs années les moqueries et la négligence des membres de l’ex-RSP, ont trouvé que c’était la meilleure occasion pour se débarrasser de ces terroristes qui étaient à la solde de l’ex-président Blaise Compaoré. Alors ces soldats loyalistes avec le général Zagré à sa tête, après plusieurs ultimatums donnés aux éléments du RSP de déposer les armes, a lancé l’assaut final sur le camp Naaba Koom (camp du RSP situé juste derrière le palais présidentiel). Après quelques bons coups d’armes lourdes, les éléments du RSP ont capitulé, mais le général Diendéré a trouvé refuge au consulat du Vatican où après négociations, il sera remis aux autorités de la transition.

Actuellement au Burkina on se dit que tout repart sur une bonne lancée, mais vu qu’il y a eu tant d’événements surprenants, n’est-il pas important pour nous de nous poser d’autres questions ?

L’ex-RSP comptait environ 1300 hommes, sont-ils tous entrés dans les casernes ?

Quel sera le sort du général Diendéré ?

Si le général Diendéré décidait de parler sans réserve face à la justice, combien de têtes tomberaient avec lui ?

Est-ce que certains Etats ne sont pas impliqués dans des deals pas clairs dans la sous-région, dont Diendéré pourrait faire cas pour s’en tirer ?

Qu’est-ce que les éléments de l’ex-majorité réservent encore comme surprise à la population burkinabè ?

Blaise Compaoré a-t-il dit son dernier mot sur le Burkina Faso ?

D’autres questions pourraient s’ajouter à cette liste. Mais attendons de voir la suite.


Mon pays va mal

Où allons dans ma chère patrie ? Qu’est-ce qui se passe dans ma chère nation ? Des larmes coulent sur les joues de mon très cher pays. Burkina Faso que ce passe-t-il ? N’avons-nous pas déjà fait la majeure partie du travail en faisant partir les anciens dictateurs ? Pourquoi la jeunesse qui semblait avoir compris se retrouve encore dans les rues pour soutenir ces mêmes dictateurs que nous avons tous chassé ensemble le trente et le trente un octobre 2014 ? Pourquoi voulons nous encore nuire à l’image positive que les gens ont de notre très cher Burkina Faso ?

Quand je pense que la jeunesse est en train de s’embourber dans un abîme sans fin, cela me fait très froid au dos. Jeunesse burkinabé, ne nous laissons pas manipuler par les politicien démagogues. Ne nous laissons pas attirer pas des futilités passagères à l’exemple des gadgets politiques (t-shirts, casquettes…). Mais construisons notre avenir à travers la suer de nos front, l’intégrité, la loyauté, la dignité… Abreuvons-nous aux sources de sagesse que nous ont laissée Thomas Sankara, Norbert Zongo…

Seront nous les coudes et avançons ensemble. Quittons ce cercle vicieux du « manger et taisez-vous ». Ayons l’initiative de nous faire de nouveau partis politiques gérés par une jeunesse consciente. Et ne nous laissons pas trimballer par ces dinosaures de la politique passéiste. Car si ceux-ci ne veulent pas nous donner une bonne éducation politique, il est préférable que nous les ignorions. Très chère jeunesse du pays des hommes intègres, soyons intègres avec nous même, car la charité bien ordonnée commence par soi-même !

Ni an laara, an saara ! « Si nous nous couchons, nous sommes mort » !


La vision de certains Blancs sur l’Afrique

La vision de certains Blancs sur l’Afrique

Douk est un jeune blanc qui depuis sa tendre enfance rêvait de visiter l’Afrique. Douk a toujours perçu l’Afrique comme une jungle où les animaux et les humains vivent tous ensemble. Il a retenu l’image d’une Afrique vieille de deux cents ans. Et faute de réalisme et de refus de voir les choses en face, il se contentait de maintenir cette vision négative de l’Afrique. Il avait eu souvent l’occasion de rencontrer des africains en Europe, mais il refusait de croire que l’Afrique peut posséder des infrastructures modernes.

Une fois il est même arrivé que Douk demande à un étudiant africain : « Comment dormez-vous ». L’étudiant africain voyant que Douk refusait de quitter son monde imaginaire pour voir les choses en face, lui répondit en ces termes : « Douk, tu sais, chez moi en Afrique quand on se lève le matin, chacun vaque à ses occupations; le soir venu, toute la famille dort dans un grand arbre qui se trouve au milieu d’une forêt immense. Le papa s’accroche à la branche principale de l’arbre, la maman elle s’accroche à une autre grosse branche; et chaque enfant se débrouille pour se trouver une branche sur laquelle il pourra passer sa nuit d’une manière paisible. »

Grande est la surprise de Douk : « L’un d’entre vous n’est jamais tombé ? » Pour lui, il est impossible que quelqu’un puisse dormir dans un arbre et ne pas glisser dans son sommeil et se retrouver sur la terre. L’africain alors en colère lui réplique : « A une question bête, une réponse bête. » Avec cette réponse, Douk s’est réveillé du rêve qu’il était en train de faire debout les yeux grands ouverts.

Burkina d'hier
Burkina il y a 60 ans.
Burkina d'aujourd'hui
Burkina d’aujourd’hui

Par cette histoire, je voudrais interpeller tous les jeunes européens qui ont une conception passéiste de l’Afrique, de sortir de leur zone de confort pour constater la réalité qui s’y trouve de l’autre bout du monde.

Affaire à suivre…